QUELQUES CONSEQUENCES DU DEREGLEMENT CLIMATIQUE
(Très court car très complexe)
Plusieurs oiseaux peuvent hiverner moins au sud qu'avant, cela leur permet de revenir plus tôt
pour se reproduire.
A terme, certains de ces oiseaux pourront se sédentariser.
Tariers pâtres, Rougequeues noirs, Pouillots véloces, Accenteurs Mouchets, sont de plus en plus
fréquents en hiver, en Europe centrale.
L'urbanisation, le nourrissage hivernal des particuliers, jouent aussi un rôle important dans la séden-
tarisation.
Migrer plus vite :
C'est une autre conséquence du dérèglement.
Les printemps plus doux ont des vents du sud, portants, qui poussent les oiseaux qui peuvent aller
plus vire, lorsqu'ils migrent vers le nord.
De même les haltes sont plus courtes car la nourriture est plus abondante et la pluie plus rare.
Les Hirondelles rustiques arrivent plus tard en Europe quand il a peu plu en Afrique et que la végéta-
tion est restée pauvre de ce fait : elles n'ont pas acquis assez de réserves énergétiques leur permettant
de partir.
C'est aussi le cas des Parulines flamboyantes, qui migrent des Caraïbes vers le Nord de l'Amérique.
Migration post-nuptiale :
De même on peut s'attendre à ce que les oiseaux rejoignent plus tard leurs quartiers d'hiver, mais ce
n'est pas encore prouvé. Et c'est différent pour les migrations courte ou longue distance
Du fait du climat, encore, les migrateurs courte distance ont tendance à retarder leur migration d'autom-
ne. Etant donné qu'ils ont pu arriver plus tôt, ils peuvent avoir une couvée supplémentaire, et ceci
retarde aussi leur départ.
A l'inverse par ex. l'Alouette des champs entre 1988 et 2007, a avancé sa migration d'automne de 12 jours.
Depuis les années 80, les zones de température égale, ont progressé de 270 km, (15 par an). Hors les
communautés d'oiseaux se sont déplacées en moyenne de 90 km plus au nord.
MERLE NOIR
C'est un migrateur partiel.
Les femelles sont beaucoup plus nombreuses à quitter les forêts nordiques que les mâles. Les jeunes
également. Il est prouvé que les jeunes Merles peuvent migrer, puis se sédentariser, une fois adultes.
L'inverse n'a pas été observé.
BERGERONNETTE GRISE
Si elles vivent au nord de l'Europe, elles ont du mal à se nourrir en hiver.
Par conséquent elles migrent presque toutes en Europe du sud en hiver, à moins que les hivers soient
cléments plusieurs années de suite, dans ce cas, les sédentaires resteront et survivront dans le nord
en majorité. De plus elles pourront choisir un territoire de nidification, avant que les migratrices soient
de retour.
Un hiver très rigoureux peut suffire à limiter nettement la proportion de sédentaires, dans ce cas elles
seront nombreuses à descendre plus au sud en hiver.
Les mâles ont tendance à être plus sédentaires que les femelles.
MESANGE BLEUE
Certains automnes, des dizaines de milliers apparaîssent, venues de Scandinavie, de
Russie, alors que d'autres années elles sont peu nombreuses à passer l'hiver en France, pour rejoindre
les sédentaires.
Cela dépend beaucoup de l'abondance des fructifications de bouleaux en Suède par ex.
TARIER PATRE
Ils se reproduisent depuis la Sibérie jusqu'au sud de l'Afrique du sud.
Ceux de l'Europe continentale sont des migrateurs courte distance (1700 km en moyenne) qui migrent
en direction du sud-ouest pour hiverner le long du pourtour méditérranéen. (Europe du sud, Afrique du
nord).
Le plus long trajet connu est de 2450 km en 12 jours, de la Hollande au Maroc.
Seuls quelques rares individus restent pour hiverner sur leur site de nidification.
Les autres séjournent de mars à octobre, ce qui leur laisse le temps de réaliser 2 ou 3 nichées.
En Irlande la plupart des couples ont le temps de faire 3 nichées, parfois 4.
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Il y a toujours un oiseau pour nous rassurer - René Char